Ma vie est plutôt banale, mais je vais quand même tenter de vous la conter. C'est un beau jour de mai que je suis née, le treize, à Athènes. Je suis arrivé(e) dans une famille plutôt aisée, même mieux que ça et je suis la petite sœur de… ma grande soeur. Aujourd'hui, j'ai vingt-et-un ans et je suis une personne farouchement rancunière, un brin (ok, une plante bande !) torturée, complètement hystérique, surement très chiante, en couple avec l’ironie. Magnifique tableau n’est-ce pas ? J'ai suivi des études de littérature afin de devenir ben euh… littéraire ? Non, traductrice (Et oui, si vous pouvez lire tous les romans à succès qui nous viennent d’Angleterre c’est grâce à des gens comme moi !), . Dans la vie, l'amour est parfois une chose bien difficile même en étant hétérosexuelle ; je suis donc complètement dingue de lui célibataire. Je suis arrivée à Galaxidi depuis trois mois et demi et je trouve le coin plutôt joli et sympathique.

Ce que j'aime ? Beaucoup de choses comme par exemple le gout salé de la mer sur les lèvres, hurler des insultes en français (tellement plus distingué que voulez-vous), lire où que je sois, photographier tout ce qui bouge, même ce qui ne bouge pas, manger pour quatre, chanter approximativement des paroles en anglais qu’accessoirement je ne connais pas (et le plus souvent de façon très fausse), les orchidées, danser toute la nuit et sentir les regards sur moi, le tiramisu et la tequila, m’identifier aux paroles de chansons d’amour sensiblement désastreuses, les vrais connards . En revanche, je déteste me rendre compte que j’ai tord, admettre que j’ai tord, (avoir tord), prendre un coup de soleil, les gens qui te donne une tape dans le dos alors que tu les as prévenu que tu avais un coup de soleil dans le dos, la phrase « toutes mes condoléances », les spaghettis bolognaises, les fautes d’orthographes, la pitié, pleurer en public, les vrais connards . Les gouts et les couleurs ne se commandent pas, hein. Comme tout le monde, Je possède quelques manies et habitudes comme par exemple me bouffer constamment les ongles parce que je m’ennuie, j’ai faim ou que je stresse, emmerder les autres (mais il paraît que c’est ma vocation, on ne se met pas en travers mère nature et les dons qu’elle attribue), dire « purée de pois ! » pour remplacer « putain de merde », dire « putain de merde » quand je suis vraiment énervée . Dans la vie, je suis plutôt du genre à à faire milles-et-une choses à la fois, j’ai également un penchant pour le jogging de très bon matin, la lecture au beau milieu de la nuit, et me balader en plein cœur de l’après-midi, mais surtout ne jamais me séparer de mon appareil photo, et ne jamais perdre une occasion de capturer un instant. Un talent caché ? Peut être bien. Quoi qu'il en soit, depuis petite, j'en ai vu des vertes et des pas mures. La plus marquante ?
C'était lorsqu’à neuf an j’ai fais du canyonning et que le moniteur voulait que je saute dans l’eau depuis un rocher haut de 9 mètres. Les pétoches j’avais. Je savais qu’il pouvait me faire descendre un rappel si je ne souhaitais pas sauter, mais il insistait. Je n’ai pas cédé pour autant, mais il a détourné mon attention et m’a poussé à l’eau. Ce mec devait vraiment pas être pédagogue, je me suis agrippée à lui pour essayer de ne pas tomber en vain. J’ai cru que j’allais mourir tant la chute me paru longue. Une fois dans l’eau, je descendis si profond que je fus prise de panique, avec tout ça je me suis mangé la paroi d’un rocher et on peut encore admirer sous mon menton une petite cicatrice souvenir de ce jour là. Je vous raconte pas comment j’étais furieuse en sortant de l’eau, je ne sais pas ce qui me dérangeais le plus, qu’il m’ait prise pour une poire en me faisant le coup du « hey regarde par là que j’te pousse », ou que me balader avec une « barbe sanguinolente » (alias un mouchoir de luxe attaché à mon visage) jusqu’aux urgences pour ne pas tâcher la voiture. Le cuir blanc… Ya pas pire pour les tâches… . Minable, hein ? Enfin bref, voilà ma vie, mon univers, bien que je préfère garder quelques mystères.

Chambre de Lena, Athènes. (Novembre 2008)

« Tu… Tu es sure que tout va bien ? » je prenais place dans sur le lit de mon aînée véritablement soucieuse de son état. Cela faisait déjà plusieurs jours qu’elle restait cloitrée dans sa chambre, murée dans un silence qui ne lui ressemblait pas. Nous, les filles Laionnis, étions non seulement réputées pour nos origines bourgeoises, mais également pour ne pas avoir la langue dans notre poche. D’ailleurs, la langue de Lena se trouvait plus dans la cuvette des Wc qu’autre part. Elle n’en finissait plus de vomir, ça en devant presque inquiétant ! Ma grande sœur baissa les yeux presque honteusement « J’me suis foutue dans la merde Sol… Si tu savais à quel point ! » Je la dévisageai bien consciente que ce n’était pas en essayant de sortir mes yeux de leurs orbites que j’arriverais à comprendre. J’attendais une vraie réponse, quelque chose de clair. Elle posa une main sur son ventre et lâcha de but en blanc : « Je suis enceinte Sol ! » avant d’éclater en sanglot et venir se blottir contre moi. J’accusais le coup la bouche grande ouverte, j’avais beau entretenir une certaine complicité avec ma sœur, celle-là, je ne l’avais mais alors pas DU TOUT vu venir. Dans l’espoir de la réconforter je passais une main dans ses cheveux comme notre mère avait l’habitude de faire pour apaiser nos chagrins toutes petites, en vain. Une question me brulait les lèvres, mais n’arrivait pourtant pas à franchir le seuil de ma bouche. Merde… Le père ? Ce n’était tout de même pas… « Ável… C’est Ável le père… » J’en eue le soufflé soupé. Si ma mâchoire avait put se décrocher, elle aurait depuis longtemps rencontré le parquet massif de la cambre de Lena. J’essayais d’intégrer le plus rapidement possible l’information… Ma grande sœur était enceinte de son ex-petit copain. « T’inquiètes pas, tu n’es plus toute seule maintenant ! Dis-moi seulement que maman n’est au courant de rien, tu la connais, elle serait capable d’étrangler Ável ! » L’image de notre mère s’en prenant à main nue à celui qu’elle considérait comme un « si bon parti » nous arracha simultanément un sourire, mais de courte durée cependant. « Elle se doute de quelque chose. » Faut dire qu’elle n’était pas née de la née de la dernière pluie, néanmoins, je m’abstenais de tout commentaire. « Et c’est vrai que ça pourrait être dérangeant d’abimer Ável … N’est-ce pas ? » Je relevais la tête pour fixer ma sœur qui s’était dégagé de mon étreinte. « Serait-ce trop te demander d’être… plus explicite ? » Lena me contempla avec une douceur infinie dans le regard pour enfin murmurer « Tu l’aimes n’est-ce pas ? » Je crus m’étrangler tant l’association du mot amour et du prénom Ável m’incommodais. Je sentais mes joues monter en température et m’imaginais fort bien les pommettes écarlates. « Q… QUOI ?! Je sais pas si c’est le fait que t’ai un bébé là-dedans… » dis-je en pointant son ventre de l’index « … mais tu dérailles com-ple-tement ! » Ma sœur soupira longuement. Je ne comprenais pas où elle souhaitait en venir, la conversation prenait une tournure qui ne présageait rien de bon, et je n’étais pas des plus à l’aise. « Alors… Pourrais-tu lui dire… Lui dire que j’avorte. » Une nouvelle fois, mes yeux manquèrent de sortir de mes orbites tant ce que disait ma sœur était… cruel ? Elle ne pouvait pas… Elle ne pouvait pas me dire ça comme ça. On parlait d’un enfant là ! Et pas n’importe lequel, on parlait de son enfant. Avait-elle songé à Ável une seule fois dans toute cette histoire ? « Non. Lena, tu ne peux pas me demander ça. » Je ne pouvais pas le faire. S’il y avait bien quelqu’un que je connaissais, c’était Ável, et je savais que ça l’atteindrait, quelque part, tout au fond de son cœur, derrière ce simulacre de cuirasse qui le protégeait. « Pourquoi? Sol, je t’en pris. Je sais que c’est une lourde tâche, mais tu es ma sœur. Et s’il ne représente rien d’autre pour toi qu’un ami, alors tu dois m’aider. » Ma sœur était surement l’une des personnes les plus fourbes que je connaissais (et je faisais partie de cette liste), elle savait non seulement me prendre par les sentiments, mais aussi me faire cracher le morceau. Lena aurait été capable de faire à avouer un meurtre à un innocent. Elle savait manipuler n’importe qui. Seule ombre tableau, je n’étais pas n’importe qui. « C’est bon ! J’irais le voir ça va… Mais toi, arrange toi pour que maman ne mette pas la main sur le fusil de chasse! » Des larmes noyèrent ses yeux. A cet instant précis, elle ne savait plus si mes mensonges étaient vrais. Elle se contenta de me prendre par la main et de me murmurer un simple« Merci ! » Puis elle me laissa partir. C’était à mon tour d’écorcher le cœur de quelqu’un à qui je tenais.

Maison familiale, Athènes. (décembre 2009)

Allongée sur le canapé du salon, les jambes en équilibre sur un des accoudoirs, je lisais tranquillement un magazine histoire de meubler ce début de soirée. La maison était calme, Lena « travaillait » dans sa chambre (ou me prenait pour une gourde parce que franchement, travailler lors des vacances de noël…) et ma mère se prélassait dans son bain. Papa devait rentrer ce soir de son voyage d’affaire, un peu plus et il allait manquer les fêtes de fin d’années ! Je n’espérais qu’une chose, que ce silence triste et monotone se brise. Merde c’était les vacances, je n’allais pas rester ici toute la soirée ! Il fallait vraiment que j’échafaude un…
*DRIIIIIIIIIIIIIIING*
Le téléphone ?! Un mince sourire éclaira mon visage. Dans ma famille nous avions un petit jeu qui consistait à hurler « téléphone » dès que celui-ci retentissait. Le dernier se voiyait obligé de décrocher. Prise d’une flemme inimaginable, je m’apprêtais à crier comme il se doit, mais en pivotant pour que ma voix porte vers l’escalier à l’intention de ma sœur et ma mère, je manquais de me casser la gueule euh… m’étaler sur le parquet. « TEL… » J’en eue le soufflé coupé et essayer que ma tête ne rencontre pas le sol à grande vitesse devint ma priorité. « TELEPHOOOOOOONE !!!!!! » « TELEPHOONE !! ». Zut… Je me résignais à bouger du sofa, et d’un pas trainant je décrochais le combiné peu enthousiaste à reconduire un vendeur. « Il se trouve que nous avons déjà tout… » « Je vous demande pardon ? Suis-je bien au domicile Laionnis ? » « Oui, oui ! Je dis juste que si c’est pour nous vendre quelque chose nous ne sommes pas intéressés. » « Il soit y avoir une erreur, ici l’inspecteur Rodriguez, j’appelle de la morgue de Delphes. » Delphes. Papa était parti là-bas non ? «Je… Il s’est passé quelque chose. » « « Puis je parler à Madame Laionnis, c’est au sujet de Carlos Laionnis. » JC’est sa fille à l’appareil, dites moi ce qui c’est passé ! » « … Votre père a eut un accident de voiture dans le centre-ville de Delphes. » Qu… Quoi ? » « Il a succombé à ses blessures. Je vous présente mes plus sincères condoléances. »








Palier d’Ável, Galaxidi. (décembre 2010)

Coucou à tous (: , moi c’est Moe (ouais comme dans les Simpsons) pour la bonne et simple raison que je me trimballe depuis presque 17 ans un prénom composé (d’où m et o, mes initiales). Dans la vie j’aime surtout rigoler, et il parait que c’est que je fais de mieux, alors j’approfondis un max , sinon ben, j’adore RP, cela va de soi, j’ai un humour parfois douteux, je fais des jeux de mots très pourris, et j’aime comparer les choses à des flambys. Voilà, c’est dit ! Je suis arrivée ici par l’opération du saint esprit (un pote à moi ), en réalité, je ne peux que la citer, c’est Biggy (alias dhimitrios ici) qui m’a filer l’adresse, la Grèce m’a conquise, les couleurs me font me sentir en été, arrive presque à me faire oublier qu’il gèle dehors, et puis… Ce scenario, franchement, il est vraiment superbe, j’espère être à la hauteur !